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Lettre n°129, Mars 2012

Vers une renaissance de l’orgue de Bouliac

L’église néo-romane Saint-Siméon de Bouliac domine Bordeaux depuis les coteaux. Le clocher du 19ème siècle dresse fièrement sa flèche de pierre, tandis que le chevet du 12ème siècle conserve encore de nombreux restes médiévaux.

À l’intérieur, les murs de l’unique nef sont revêtus de peintures murales, œuvre du peintre décorateur bordelais Emile Boudon (1895).

À l’entrée, en hauteur sur une tribune bois, un buffet d’orgue en deux parties, occupe toute la largeur de la nef. Exécuté en chêne de Hongrie par l’ébéniste bordelais Félix Boucher, le buffet est en deux parties afin de dégager la partie centrale qui permet l’accès au clocher et à la tribune. Cet instrument était une volonté de l’Abbé Eugène Pareau qui fut curé de Bouliac de 1876 à 1900 et qui embellit son église.

Le devis de Gaston Maille daté du 30 novembre 1895 pour un orgue de 10 jeux est accepté par le conseil de fabrique et le contrat est signé le 1er mai de l’année suivante. L’orgue sera terminé à la fin de l’année 1896, même si nous n’avons pas trouvé à ce jour la date d’inauguration dans les archives. L’orgue aura coûté la somme de 8000 francs or.

En 1934, Raoul Duprat effectua quelques réparations ainsi que Jean Bernard en 1951. Martin Haverlan pour le compte de la maison Beuchet-Debierre fit quelques réglages dans la mécanique pneumatique en 1954 et 1955. En 1974, une restauration par l’Organeria Española supprima un jeu (le salicional) et apporta de trop nombreuses modifications dans son alimentation et sa mécanique. Au début des années 1980, un facteur d’orgues bricoleur comme on en a connu dans ces années là, électrifia dangereusement l’instrument et le modifia dans sa conception.

Marc Hédelin essaya de remettre l’orgue en marche à la fin des années 1990 puis la tribune commença à donner de gros signes de faiblesses. L’orgue était muet depuis près de 10 ans. Sa restauration votée par le Conseil Municipale en 2011 a commencé, l’orgue a été démonté et sera remonté d’ici une quinzaine de mois.

Les travaux sont confiés à Alain Faye pour une somme de plus de 80000 €. L’orgue de Bouliac pourra dans quelques temps résonner à nouveau à plein poumons.

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