Lettre n°136, Novembre 2012
Des travaux d’hiver
Après les inaugurations des orgues d’Auros, Villeneuve-sur-Lot et Targon, ce sont maintenant deux orgues bordelaises qui sont en chantier. En effet, le grand orgue de l’église Saint-Pierre est en cours de travaux de relevage de la mécanique. Usée par le temps et par les nombreux bricolages qui ont jalonné l’histoire mouvementée de cet instrument, la maison Boisseau & Gaborit refait entièrement la mécanique de l’orgue construit initialement par Wenner & Götty en sous-traitance pour la maison parisienne Ducrocquet en 1850. Restauré par Merklin en 1868, puis par Maille en 1895 et puis par Beuchet Debierre dans les années 1960 et bricolé par Bernard Chevrier dans les années 1980, la mécanique commençait sérieusement à donner des coups de fatigue. En attendant, un relevage complet de la tuyauterie, l’organiste des lieux, Jason Denom, devrait avoir un orgue plus agréable à jouer.
Le deuxième orgue qui va subir une cure de rajeunissement, un relevage salutaire, est le Dom Bedos de l’abbatiale Sainte Croix. Depuis son inauguration en mai 1997, l’orgue n’a pas cessé de marcher sous les doigts de milliers d’organistes du monde entier. Une quinzaine d’enregistrements et des centaines de concerts ont été effectuées sur ce vénérable orgue datant de 1748. L’atelier de Pascal Quoirin va remettre sur de bons rails cet instrument emblématique qui n’a souffert que de l’usure émanant de son utilisation très sollicitée.
Ce prépare également le dossier de restauration du grand orgue de l’église Saint-Paul (Wenner & Götty, 1851) et le classement au titre des Monuments Historiques du grand orgue de Saint-Martial (Henry/Wenner, v.1855-1860).
Saluons également un article dans la revue Orgues Nouvelles sur trois jeunes organistes aquitains ayant séjournés à la Nouvelle Orléans : Paul Goussot (Sainte Croix), Jean-Baptiste Monnot (Saint-Louis des Chartrons) et Thomas Ospital (Ciboure).