Lettre n°128, Février 2012
Le Baroque en deuil
Le monde de la musique baroque est en deuil depuis le 16 janvier dernier. Un de ses prestigieux représentants a rejoint le monde des anges.
Gustav Leonhardt, claveciniste néerlandais reconnu mondialement, mais également organiste, a tiré sa révérence en ce début d’année, vaincu par la maladie qui le faisait souffrir depuis un certain temps.
Interprète magistral de Bach, à qui il prêta ses traits pour un film sur la vie du Cantor de Leipzig à la fin des années 1960, Gustav Leonhardt nous laisse une grande quantité d’enregistrements.
En juin 2001, il enregistra sur le grand orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux, un CD comprenant des œuvres de François Couperin, Georg Muffat, Louis Marchand, John Blow, Abraham van den Kerckhoven et Johann Kaspar Ferdinand Fischer.
Même si son interprétation à l’orgue était parfois discutable, Gustav Leonhardt reste de loin une sommité pour la musique au clavecin et aussi en tant que chef d’orchestre baroque.
Au Panthéon des musiciens, il a une place d’honneur, et de là haut, on peut l’imaginer en grande conversation auprès de celui qu’il servit avec tant d’humilité et de réussite, celui qui demeure le dieu des organistes : Johann Sebastian Bach.