Quel avenir pour l’orgue ?

En ces temps de crises, où la situation économique nationale est plus qu’incertaine, nous pourrions nous poser la question sur l’avenir de nos orgues.

Même si, à Paris, deux grands instruments ont été dernièrement inaugurés et ont coûté assez cher (Auditorium de la Maison de la Radio et la Philharmonie), il est a redouter qu’en province nos instruments aient un avenir plus qu’incertain. En effet, les collectivités ayant de plus en plus leurs budgets en diminution, nous savons bien qu’en France, quand il faut faire des économies, c’est la culture et donc le Patrimoine qui trinquent.

A Bordeaux, après une période, dirons-nous "faste" au cours de laquelle plusieurs instruments ont été rénovés (le Pesce de Saint-Augustin, le Dom Bedos de Sainte-Croix, le Wenner/Beuchet de Saint-Ferdinand, le Wenner de Saint-Louis des Chartrons, le Wenner de Saint-Bruno, le Merklin de la basilique Saint-Michel, le Roethinger de Saint-Amand, l’orgue de chœur Maille de la basilique Saint-Seurin et j’ajouterais même si ce sont des initiatives privées l’orgue de la chapelle de la Madeleine et le Grand-Orgue de l’église Saint-Éloi) et que le parc des instruments était entretenu régulièrement, qu’en sera-t-il à l’avenir ?

Des restaurations attendues (le Wenner de Saint-Paul, le Henry/Wenner de Saint-Martial, le Grand-Orgue de la basilique Saint-Seurin) risquent fort d’être ajournées et quel sort attend les instruments dont les édifices ont été vendus (la chapelle des Pères Spiritains, l’église Notre-Dame de Lourdes des Chartrons) ?

Bien entendu, devant ce tableau morose, quelques embellies ou espoirs sont bien présents : le retour du Micot/Wenner à Saint-Pierre de La Réole (après plus de 25 années en caisses à Sainte-Croix de Bordeaux), la restauration imminente de l’orgue de Barsac, celle en cours de l’orgue de Saint-Macaire et de Belvès en Périgord, l’installation d’un orgue italien de 1750 à Cadouin, l’orgue neuf de Sorges, les restaurations récentes de l’abbaye Notre-Dame de Belloc, de Sainte-Marie d’Anglet, de l’orgue Maille du Bugue, de la collégiale de Saint-Émilion et de l’église de Sainte-Foy-la-Grande ainsi que Saint-Sauveur de la Rochelle...

Gardons espoir que cette situation ne soit que passagère et que l’orgue ait encore de beaux jours à vivre sur notre terre Aquitaine