L’orgue de chœur de la cathédrale de Bordeaux

Ce mois de mai va connaître l’inauguration de l’orgue de chœur de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. En attendant les travaux de reconstruction du grand-orgue, l’orgue de chœur a été restauré et amélioré.
La première trace d’un orgue de chœur dans la cathédrale remonte à environ 1531. A cette date, un petit orgue est construit dont on ignore le nom du facteur. En 1594, un certain Guillaume ajoute un jeu de nasard à l’orgue existant. En 1617, Charles de la Broye nettoie l’instrument, ajoute des tuyaux manquant et un tremblant. En 1619, Antoine Lefebvre restaure l’orgue qui comporte 9 jeux (6 au clavier manuel et 3 à la pédale). En 1627, c’est au tour de Valéran de Héman de travailler sur l’orgue de chœur pendant qu’il reconstruit le grand-orgue. Un relevage a lieu en 1643 avant la restauration de Jehan Haon en 1656. Le père Castets ajoute un second clavier en 1670. Deux ans plus tard, le même répare les soufflets et effectue un nettoyage. En 1694, Valéran de Héman répare l’orgue qui est relevé en 1698 par le père Castets. En 1712, François Lépine relève l’instrument et fournit un jeu de cromorne neuf. En 1755, François Dayries et Bernard Bégué restaurent l’orgue. Ce dernier est relevé par Jean Baïssac-Labruguière. Cet instrument placé sur le jubé est démoli, ainsi que le grand-orgue, à la Révolution.
En 1845, un orgue est placé dans le chœur par Jean-Baptiste Henry pour le compte de l’abbé Larroque. En 1874, Georges Wenner construit l’orgue actuel dont le buffet est inclus dans les boiseries du chœur qui viennent de La Réole. Relevé en 1891 par Gaston Maille, restauré et modifié en 1971 par la maison Beuchet, l’orgue de chœur est réharmonisé en 1992 par Claude Berger. Pour suppléer le grand-orgue qui sera reconstruit prochainement, l’orgue de chœur est restauré par la maison Pesce en conservant le matériel de Wenner et modernisé en le dotant d’un troisième clavier Unit et d’une console mobile. Les transmissions deviennent numériques. L’orgue de chœur sera inauguré les 26 et 27 mai prochains.
Philippe BEZKOROWAJNY