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N°208 Mai 2019

Georges Wenner à l’honneur

Il y a 200 ans naissait à Bouzonville en Moselle, un bébé qui allait devenir un grand facteur d’orgues : Georges Wenner. En effet, le 17 juin 1819 Wenner vit le jour au sein d’une famille composée d’un père allemand tailleur d’habits et d’une strasbourgeoise.
Wenner commence très tôt son apprentissage chez Callinet à Rouffach. En 1833, il entre chez John Abbey à Paris. En 1839, il entre chez Daublaine et Callinet où il se lie d’amitié avec celui qui allait devenir son associé : Jean Jacob Götty. Le 14 août 1844, il se marie à Bordeaux avec Pétronille Barou, le couple aura une fille, Julie Marguerite, qui nait à Paris le 23 février 1847. En 1846, Wenner revient chez John Abbey jusqu’à la révolution de 1848.
La révolution passée, Wenner et Götty s’installent à Bordeaux pour créer leur propre manufacture de grandes orgues. Avec le grand-orgue de l’église Saint-Nicolas des Graves (1849) et le grand-orgue de l’église Saint-Paul la renommée des deux hommes est faite, et le carnet de commandes ne va pas faiblir.
Le 6 mai 1851, l’épouse de Wenner décède. Il se remarie en secondes noces à Bordeaux le 23 février 1854 avec Catherine Cheule. Le 23 mars 1873, Götty meurt et Wenner continue seul son entreprise jusqu’en août 1882 où son contremaître Gaston Maille prend la relève. Le maître meurt chez lui rue Leberthon le 28 janvier 1885. La maison Wenner-Maille continuera son activité jusqu’en 1925.
La ville de Bordeaux va enfin rendre hommage (le 12 mai), grâce à la Renaissance de l’Orgue, à cet homme qui dota les principales églises de la ville et du Sud-Ouest d’instruments de valeur.
Les 11 et 12 mai sont également consacrés à l’orgue avec les Journées de l’Orgue instaurées par Orgues en France. Beaucoup d’instruments résonneront aux cours de ce week-end, sauf un, qui est muet pour un moment : le grand-orgue de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce lundi 15 avril restera un jour funeste pour notre patrimoine et notre histoire : l’incendie ravagea une grande partie de l’édifice, mais celui-ci est malgré tout toujours debout, mutilé, ravagé, noirci, décharné, mais toujours debout. Un gros travail de reconstruction sera mené dans les prochains mois. Mais réjouissons-nous, le grand-orgue a pu être sauvé et devra être nettoyé dès que les travaux de reconstruction commenceront. Gardons espoir et que sonnent nos orgues.
Philippe BEZKOROWAJNY

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