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n°191 Novembre 2017

Etre organiste

Même si, selon l’INSEE, organiste n’est pas véritablement un métier à cause de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, être musicien de culte peut demander pas mal de disponibilités selon la paroisse à laquelle on est rattaché.
Sur une année, il faut compter environ plus d’une cinquantaine de messes dominicales qui peut être doublée s’il y a à chaque fois une messe anticipée le samedi soir. Donc pas beaucoup de week-end de libres si on est tout seul à la tribune. A cela s’ajoute des cérémonies supplémentaires pour de grandes occasions, des mariages, des enterrements ou plus rarement des baptêmes.
Bref, être organiste liturgique est une activité bien remplie. Métier de l’ombre, car l’organiste n’est pas un concertiste à la messe, mais il doit accompagner la prière des fidèles. Certes, les offices sous l’Ancien Régime offraient plus de temps de parole à l’orgue que de nos jours, les chants à accompagner étaient d’une plus grande qualité que les mièvreries souvent insipides que nous sommes obligés de jouer et de supporter et où la musique est tellement pauvre, qu’il faut avoir une solide notion d’harmonie pour essayer d’embellir ce qui peut difficilement l’être.
L’organiste doit souvent surnager au-dessus d’un aéropage de laïcs ne connaissant pas grand chose à la musique et donc encore moins à la liturgie, sans parler du clergé qui a longtemps perdu son latin....

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